mardi 29 septembre 2015

Vis ma vie #1

Quand elle accepte de faire la sieste dans son lit.




 

Quand, 2 mois après l'accouchement, je continue sottement à croire que mes genoux ont retrouvé leur jeunesse.






Quand elle a un pic de croissance.


Quand, après le vaccin du deuxième mois, elle est si ronchon qu'elle pleure car le chat s'est mis à ronronner/une mouche a volé près d'elle/son chausson est tombé.


 (en vrai, pauvre petite puce quand même)

lundi 28 septembre 2015

Pour chaque histoire, un commencement.

Pour mon premier article sur ce blog, je ne déroge pas à la règle implicite qui régit la blogosphère parentale : revenir sur la grossesse et, pourquoi pas, sur l'accouchement. Parce que finalement, la manière dont j'ai vécu ces deux événements dévoilent mon caractère. Ca + les quelques mots de présentation, on pourra bientôt dire qu'on a élevés les cochons ensemble !

J'ai rencontré mon compagnon il y a près de 8 ans, j'avais 17 ans et lui 19 ans. Nous étions jeunes et insouciants, personne ne pariait sur notre histoire, même pas nous. Et puis je ne sais quel miracle nous a fait grandir ensemble jusqu'à ce jour de l'été 2014 où il m'a dit « d'accord, enlève ton stérilet et fait péter la culotte ! ». Et tout s'est enchaîné : diplôme d'assistante sociale, premier emploi épanouissant en scolaire, nouvelle maison à la campagne et retrait du stérilet le 5 Novembre 2014. C'était carrément l'euphorie, cette sensation de baiser sans filet !
Premier coup de chance : les prises de tête, l'angoisse, l'attente … tout cela ne sera pas pour nous. Je découvre début Décembre que je suis enceinte (après avoir fait des folies de mon corps à Disneyland !). D'après l'échographie, je serais tombée enceinte 7 jours après avoir retiré ma contraception. Et la chance a continué. Mise à part une fatigue constante tout au long des neufs mois, j'ai adoré être enceinte et cela m'a permis de découvrir encore plus mes forces de caractère. Le lâcher prise, la perte de contrôle, ne sont pas des choses qui me sont difficiles et finalement, ma seule angoisse a été le diabète gestationnel (antécédents familiaux). Mais au fond, pour être honnête, c'était plus par flemmardise de faire attention à ce que je mange qu'autre chose ! Les mois se sont écoulés paisiblement, sans aucun jugement des gens autour de moi, au milieu de rires et de félicitations de toute part. Le mois de juin et juillet furent rudes, et moi qui n'avais jamais souffert de la chaleur, je me suis retrouvée à geindre comme une mamie desséchée (et à parler météo à toutes les personnes que je croisais, comme une vieille mamie desséchée qui attend la pluie).

J'ai eu deux sessions de pré-travail assez fortes qui m'ont conduites à la maternité pour « rien ». A 38SA +4 j'étais dilatée à 2cm, avec les SF qui me disaient que ça pouvait autant se déclencher dans deux heures, ou autant j'allais à terme. Psychologiquement, ces deux fausses alertes furent assez rudes à encaisser. Les deux fois on est partis à la maternité persuadés de revenir à la maison qu'une fois notre petite poulette dans nos bras. Tant et si bien que la troisième fois, qui fut la bonne, nous sommes partis les mains dans les poches, sans valise ni rien, malgré les contractions très douloureuses qui me pliait en deux (et moi qui m'attendais à des contractions qui iraient crescendo, comme dit en cours de prépa !). Nous ne voulions plus y croire ! Et cette fois-ci, nous ne sommes pas partis. Début des contractions très douloureuses à 16h, arrivée à la maternité à 19h, péridurale à 20h … et une petite fille qui débarque dans nos vies à 00h13. Encore une fois, je mesure la chance que j'ai eu : l'accouchement s'est très bien déroulé, avec une équipe à l'écoute, qui encourageait les positions physiologiques avec la péridurale, aucune souffrance fœtale et une arrivée sereine malgré un tour de cordon autour du cou. Les suites de couches se sont aussi déroulées en douceur. Je savais à quoi m'attendre donc j'ai accepté les saignements, les douleurs, la fatigue comme faisant du lot. J'ai pu m'y préparer et c'est avec mes tisanes d'allaitement, mes tisanes « pimpantes » et mes biscottes de seigle bourrées de fibres que j'ai traversé mes premiers jours de parentalité. Quand j'entends mes copines parler de leur grossesse, de leur accouchement, des suites, je trouve qu'il manque beaucoup d'informations aux femmes. Une information claire, sans jugement et sans fioritures : que ce soit en négatif ou en positif, il faut savoir où trouver les ressources pour les avoir et ce n'est pas normal. Comment être calme, pouvoir accepter le déroulé des événements quand il nous manque des cartes en main ? Ma grossesse a été chouette mais la grossesse ne l'est pas. Il y a des difficultés, propres à chaque corps, chaque femme, chaque fœtus, et il y a à chaque fois une histoire et un caractère singulier qui nous accompagnent dans cette traversée.

Finalement, pour toute cette aventure, c'est ce mot que je retiendrais : la sérénité. En regardant en arrière, je suis fière d'avoir su rester fidèle à moi-même, sourde aux angoisses qui sont dans chaque site internet. En fait non, plutôt que de dire que j'ai su rester fidèle à moi-même, je dirais surtout que j'ai pu rester fidèle à moi-même grâce aux soutiens de toute part que j'ai eu. Bon, ça fait un peu discours d'oscar pour un premier article ! Je suis peut-être un peu narcissique, qui sait … :)

C'est parti pour l'aventure bloguesque ! Combien de temps vais-je tenir ? Quels sujets abordés ? Tellement de suspens !