vendredi 16 octobre 2015

Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel - Mon allaitement

Comme beaucoup, je profite de la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel pour faire un point sur mon propre allaitement. Déjà, je suis ravie qu'il y ait quelque chose organisé chez moi parce que le thème Allaitement et reprise du travail est vraiment d'actualité étant donné que c'est une des raisons qui font que les femmes arrêtent l'allaitement (ce qui se comprend). Je suis encore plus contente de reprendre à 2 jours par semaine pour pouvoir continuer en allaitement exclusif, grâce à mon tire-lait, aka mon nouveau meilleur ami. J'aimerais aller jusqu'à 6 mois exclusif et mon pédiatre me soutient totalement (c'est même lui qui m'encourage)(j'aime notre pédiatre).

Pendant la grossesse, avec mon compagnon nous avons rapidement choisi l'allaitement comme mode d'alimentation. Je cite mon compagnon dans la prise de décision car sans son soutien, je suis persuadée que je traverserais les pics de croissance beaucoup plus difficilement (oui, toi là, le pic des 9 semaines, je te conchie et ne veux plus jamais te revoir). On y a réfléchi et on a conclu que l'allaitement était adapté à notre mode de vie. Un peu flemmards, l'allaitement permet d'avoir la nourriture disponible H24 à bonne température et on peut partir encore à l'arrache sans s'angoisser sur la présence oui ou non de ce foutu biberon dans le sac (alors que bon, oublier ses seins c'est quand même beaucoup plus rare). Et peu de vaisselle. Bref, nous n'y avons vu aucun inconvénient. Du coup, je me suis préparée et j'ai amassé des informations, comme pour l'accouchement, pour être prête à toute éventualité : REF, baisse de lactation, refus du bébé de prendre le sein, problématique de frein, crevasses, engorgement … Le pire de l'allaitement est passé dans mon esprit et le livre de la LLL m'a accompagné à la maternité.

Finalement, la chance que j'ai depuis ma grossesse continue de me coller aux basques. Je n'ai eu aucun souci jusqu'à présent. Effectivement, le pic des 9 semaines a été difficile à passer, et sans information j'aurais arrêté. Alors je me suis blindée de tisane d'allaitement et j'ai cuisiné un petit sauté de fenouil au curry (merci la SF de la maternité pour le tuyau, car vraiment le fenouil c'est dégueu).

Aujourd'hui je suis à presque deux mois et demi d'allaitement sans nuage. Notre côté flemmard est pleinement satisfait de choix ! Je n'ai jamais eu de remarques déplacées, grâce je pense à mon compagnon qui veille avec son regard noir dès que j'allaite en extérieur. Je crois que pour l'instant, ma petite n'est pas encore assez grande pour qu'on regarde d'un mauvais oeil notre choix. Les gens me parlent souvent de « relation privilégiée », notamment ce fameux « regard » indescriptible et cette remarque me met toujours un peu mal à l'aise. Si relation privilégiée il y a, elle est plus due aux 12h par jour que je passe avec elle depuis que son père a repris le travail plutôt que par l'allaitement. Ma fille ne me regarde pas forcément quand elle tète, ce qui l'intéresse c'est manger. C'est après, quand elle a fini, qu'elle me bombarde de sourires. Comme les parents au biberon quoi. Ce n'est pas le côté fusionnel et intense de l'allaitement qui m'a attiré, et heureusement, car ce n'est pas ce que je retrouve à l'heure actuelle. Finalement, j'allaite pour des raisons très pragmatiques (praticité au quotidien, bénéfices du lait maternel). Par contre, le côté apaisant en moins de deux, qu'on avait pas anticipé, nous surprend à chaque fois. Comme si une tisane de camomille coulait de mes seins, ça la calme très rapidement. Et on se dit qu'heureusement qu'on souhaite l'allaitement exclusif car on se retrouverait bien cons lors des pleurs (alors qu'en vrai, on ferait comme tout le monde, on s'adapterait, mais on est de gros flemmards).

Bref, cet allaitement est serein, plein de découvertes et j'espère qu'il durera le plus longtemps possible.

mardi 6 octobre 2015

Pharmacie de base, ou comment soigner un bébé malade

Quand les parents sortent de la maternité, ils n'en savent pas beaucoup plus qu'avant d'y entrer. C'est quoi avoir la fièvre pour un bébé ? Et puis on fait quoi si c'est Bagdad dans la couche ? Et puis et puis et puis .. Pour accompagner les parents, mon pédiatre organise des ateliers, dont celui sur les soins basiques avant d'aller consulter. Il est donc certain que cet article est orienté sur le choix des médicaments ou de l'homéopathie mais  je pense qu'il peut aider et apporter une certaine sérénité au quotidien.

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Pour les mères allaitantes, quelques gouttes de lait maternel dans les yeux, en cas d'écoulement, dans les oreilles en cas d'otite ou dans le nez en cas d'encombrement, sont efficaces.

À partir de quelle température un bébé est-il considéré comme fiévreux ?
  • Moins de 3 mois : 38°
  • Plus de 3 mois : 38,5°

Que faire en cas de fièvre ?
  • Découvrir l'enfant
  • Le faire boire
  • Éviter les bains avec des écarts de températures trop élevés.

Attention : juger la fièvre seule, de manière isolée, n'est pas pertinente. En plus de la fièvre, il faut être attentif au comportement général de l'enfant. Un enfant qui joue, qui rit, qui mange avec 39° sera moins inquiétant qu'un enfant apathique, sans appétit, qui à 38,5°.

Le doliprane est plus adapté au quotidien car les anti-inflammatoire de la famille de l'ibuprofène ne permettent pas le même développement de l'immunité et ont plus d'effets secondaires. Ces derniers sont à utiliser dans des cas bien déterminés.
=> Doliprane en prise toutes les 6h, sauf pour les enfants de moins de 3 mois où la prise doit être limitée à 3 par jour.
=> En cas de selles 30mn après la mise du suppositoire de doliprane, préférer attendre 4h avant d'en remettre un afin d'éviter tout risque de surdosage.

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Comment laver le nez du bébé en cas d'écoulement ?
Le coucher sur le côté, un bras contre le ventre, mettre le spray nasal et appuyer longuement jusqu'à ce que le liquide ressorte clair de l'autre côté de la narine.

En hiver, il est conseillé de nettoyer le nez au sérum physiologique tout les jours, en prévention.

Sprays nasaux conseillés, par ordre de « force » :
  • Stérimar
  • Prorhinel
  • Actisouffre (qui dégage aussi la gorge au passage)

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L'homéopathie est aussi une piste à explorer : (ingestion 30mn avant ou après un repas)
  • Alium cepa, en cas d'écoulement clair (4 granules 4 fois par jour)
  • Kalium bichromicum, en cas d'écoulement vert/jaune (idem)
  • Ipeca, en cas de toux grasse
  • Belladonna, en cas de température
  • Chamomilla, en cas de poussée dentaire, qui peut être associée à Belladonna (Camommilla a les deux)

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En cas de vomissements et/ou de selles liquides répétés dans la journée :
Il est important de réhydrater le bébé avec une solution de réhydratation. Adiaril ou Picolite sont conseillées, à diluer dans de l'eau et donner au biberon (ou à la petite cuillère, à la pipette, à la tasse à bec ou tout autre moyen pour les bébés refusant le biberon).
=> La solution de réhydratation est plus efficace que l'eau simple, qui risque d'être vomit de nouveau.

En cas de gastro, il est conseillé d'évincer les produits contenant du lactose et de prendre le temps de  maladie, pour les bébés au biberon, du LA qui n'en contient pas. Le premier jour est souvent marqué par la diète chez l'enfant, pas d'inquiétude.
Un sachet de lactéol ou de biogaïa, des probiotiques, permettent de travailler sur la flore intestinale et jouent sur les selles.
Si l'enfant diversifié va mieux le troisième jour, ne pas hésiter à jouer sur l'alimentation en privilégiant des carottes par exemple (et éviter les légumes verts) pour accompagner la fin de la maladie.

Attention : si l'enfant perd beaucoup de poids, il est conseillé d'aller directement aux urgences pédiatriques.

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En cas de poussée dentaire :
Essayer de limiter la prise de doliprane afin de garder l'action du médicament. Des gels apaisants sont disponibles sur le marché comme Pranarome ou Delabarre. Dolodent est très efficace car très anesthésiant mais de ce fait, il y a un risque plus accru de fausses routes.
=> Un anneau de dentition et des massages réguliers de la gencive aident.

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Le nécessaire pour le quotidien :
  • Coton, sparadraps, pansements, ciseaux, compresses
  • Solution de réhydratation
  • Thermomètre
  • Suppositoires de glycérine (attention à ne pas trop en utiliser)
  • Biogaïa ou lactéol
  • Suppositoires de doliprane
  • Sérum physiologique
  • Spray nasal
  • Arnica gel
  • Darryo serum en cas d'infection du canal lacrymal