mardi 22 décembre 2015

Voyager avec un bébé

Nous sommes partis pour un périple de l'autre côté de l'atlantique en Octobre, avec la poupette de presque 3 mois, 6h de décalage horaire et 8 heures d'avion à l'aller, 6 au retour. Quand nous avons annoncé notre projet de voyage avant même la naissance de la crevette, on a été accueilli avec des cris horrifiés. Ca nous a profondément agacés que l'on croit directement que nous ne pourrions rien faire avec notre bébé (je reviendrais dans un autre article sur cette image d'Epinal du bébé tyrannique qui tue la vie sociale de ses gentils parents. Surtout de sa mère en fait, vu que pour certains il est évident que c'est elle qui fait le baby-sitting pour que Monsieur s'aère). Il y avait les gens bienveillants (ou faussement bienveillants ...), qui s'inquiétaient qu'on ne profite pas, qui avaient peur pour nous au cas où la petite ait des coliques ou ce genre de choses. Et puis il y avait les gens au fond plus mesquin, qui sous-entendait que c'était violent de faire subir ça à un enfant, que même pas née que nous piétinions son rythme, son confort. « Un bébé a besoin d'habitudes ». Oui, un bébé a besoin d'habitudes. Qui a dit que les habitudes sont forcément bouleversées quand le décor change ? Et finalement, que met-on derrière le mot "voyage" ? Est-ce forcément une escapade lointaine ? Je ne le pense pas (et si on part de ce postulat, le premier voyage de la petite a été pour ses 2 mois, un long weekend au fin fond de l'Allier !) ... la vie est un voyage ! Les habitudes de bébé seront forcément, au cours de sa vie, chamboulées. Doit-on alors, nous les parents, se priver ?

L'aéroport ?
Dans la plupart des aéroports, avoir un enfant de moins de 2 ans vous permettra de couper la file de l'enregistrement de la douane, des bagages et de l'embarquement. Tranquille Emile. Ce stress en moins, d'affronter une queue à rallonge, est carrément appréciable. Ici on a dégainé l'écharpe pour tranquillement faire tout ce qu'on avait à faire, le plus léger possible, pendant que mademoiselle matait le monde tranquilou.

Comment gérer l'avion ?
Selon l'âge de votre enfant, il est fort probable que celui-ci dorme. Sinon, il ne faut pas hésiter à se lever, à bouger et à oublier le regard des autres. Le service aérien sera tout disposé à vous aider, surtout en vous accueillant avec eux à la fin de l'avion, là où il y a nourriture et boisson (envoyez votre bambin leur faire les yeux doux, vous arriverez à gratter des trucs). Ici, puisque j'allaite, il y avait nichon à volonté, notamment pour l'atterrissage et le décollage, ce qui a ravit l'adolescent de la rangée d'à côté ! Au final, notre petite s'est comme mise en veille à l'aller et a dormi tout le long du retour. Si votre enfant dort au moment de l'atterrissage et décollage, vous pouvez tenter de traverser ce moment sans le réveiller. Notre petite ne s'est pas réveillé par exemple.

Que faire sur place ?
Là, ça dépend de l'enfant et de son âge. A trois mois nous avons beaucoup fait de parcs, de jardins, de réserves et de musées. La petite a apprécié le grand air, les odeurs et a été captivée par les toiles des Premières Nations qui fleurissent le musée d'Histoire d'Ottawa. Nous sommes habituellement des voyageurs intensifs, dévoreurs, faisant beaucoup de choses dans la journée. Nous avons levé le pied, pour notre plaisir également de juste flâner. Finalement, découvrir le pays c'était bien, mais c'est notre petite fille que nous avons découverte, surtout son père (rapport aux 11 jours moisis de congé paternité). Nous avons été bluffé par son sens inouï de l'adaptation ainsi que de notre capacité à l'accompagner dans ces changements. Nous sommes revenus en France plus forts, plus soudés. Finalement, les couleurs de l'automne canadien ont été relayées au second plan, comme une agréable toile de fond.

Prochaines destinations ? Weekend du nouvel an dans la Drôme (on aime les trous perdus), quelques longs weekends en France de prévu (Toulouse, Paris, Lille ...). Une envie de Bruxelles avec mes beaux-parents mais surtout, la Grèce pour le nouvel an 2016 !
 
Quelques sites intéressants sur le voyage en famille :


mardi 24 novembre 2015

Vis ma vie #2



Quand tu tires ton lait au travail et que quelqu’un toque à la porte


Quand à chaque fois que tu passe le seuil de la crèche et que tu la vois tout sourire dans les bras des gens.


Quand les gens savent que tu reprends le travail et que spontanément ils te disent « ah ça y est, tu n'allaites plus ! »


Quand tu te demandes si tu vas réellement arriver à partir à l'heure chaque matin : sac du tire-lait, glacière avec le lait, sac de boulot, sac pour la gamelle du midi, le sac de la crèche et le cosy (avec le bébé dedans)(c’est mieux)(parait-il)

 Quand elle se lève à 6h30 un dimanche post-soirée

vendredi 20 novembre 2015

La place du père

En France, les pères ont trois jours à la naissance, et 11 jours de congé paternité. Ces onze jours sont pris à la suite, samedi et dimanche compris. En gros, en France, la place du père n'est pas prise en compte. Alors oui, il y a bien cette loi passée pour encourager les pères à prendre 6 mois du congé parental. Quelle hypocrisie … Passer de « peanuts en congé paternité » à « youhou les mecs vous pouvez prendre 6 mois ! » il y a quelques étapes qui ont été allègrement grillées. Et quand on fera le bilan, les têtes « pensantes » qui ont pondu cette aberration pourront se dire qu'ils ont essayé d'avancer les choses, mais que c'est la société et les citoyens qui ne veulent pas de ce pas d'égalité en avant. Ouais. Sauf que la vie c'est pas un kiwi.

J'ai pu observer tout cela depuis la naissance de ma fille. Mon compagnon a toujours dit qu'il serait présent (même si l'accouchement le faisait un peu flipper rapport aux récits dantesque de boucherie qu'on lui a raconté)(pas merci les gens) et qu'il ne serait pas comme son père, même s'il me disait qu'il allait falloir que je l'entraîne car soi-disant il a aucun feeling avec les enfants (mon œil, dès qu'il est à proximité d'enfants, ces derniers sont mystérieusement attirés vers lui avec de grands sourires). Du coup avant l'arrivée de la petite, même s'il mettait ses distances pudiques, je lui parlais des massages du ventre, de tout ce qu'on peut vérifier lorsqu'un enfant pleure ou autres astuces glanées ici et là pour survivre à une crise de pleurs inconsolable.
Sauf qu'on ne connaît pas l'enfant qu'on met au monde. Aimera-t-il être contenu ou au contraire libre ? Colique ou pas ? Grande poussée de croissance ou petit modèle ? Appréciera-t-il le bruit ou non ? Et les massages alors ? Acceptera-t-il d'être touché ? Et les bains qu'on décrit comme LE moment père-enfant, s'il aime pas on fait quoi ?

Bah on s'adapte. Sauf que si j'ai un sens inné du lâcher prise, mon compagnon a un peu plus du mal avec le concept de perte de contrôle. Si pendant le congé paternité, il mettait un point d'honneur à tout faire, quitte à faire la course pour qui sera le premier à changer la petite, sa reprise du travail a tout chamboulé. Départ à 6h30 le matin, retour entre 17h30 et 18h00, voir 18h30 et plus. Rythme du bébé : 7h-18h30, ou 19h00 les jours où c'est la teuf. Pas besoin d'être Einstein pour voir le soucis … J'essaye, certains jours, de repousser le plus possible son coucher, bien qu'on écope de pleurs de fatigue en retour. Durant un mois et demi, avant les vacances de Toussaint, il n'a vu sa fille qu'une demi-heure par jour, les bons jours. Il se rattrapait le week-end, mais avec un manque évident de confiance en lui et en ses décisions. Par exemple, dès qu'elle pleurait trop longtemps, il perdait pied et me la donnait. Il me disait, tristement, « elle veut seulement sa maman » ou encore « c'est dommage que je n'ai pas de sein » ou même "elle a peur de moi". Il me voyait (et me voit toujours, continuons de m'envoyer des fleurs) comme une héroïne du quotidien, toujours zen et détendue, qui réussit à calmer les pleurs très rapidement.

A cause du temps, à cause du travail, il ne connaissait pas sa fille. Nos vacances de la Toussaint, loin de France, dans un environnement nouveau, ont littéralement changé notre vie et jamais billets d'avion n'ont été aussi bien investis. Peut-être à mettre sur la liste de naissance ? Pendant 15 jours, il est resté H24 aux côtés de sa fille, à dormir dans la même chambre, à la porter la journée (je faisais semblant d'être siiiiii fatiguée pour marcher en portant ma fille, olalala quelle chochotte quand même
ces jeunes mamans fiou), à être à son écoute de manière décuplée car il fallait qu'elle s'adapte à un nouvel environnement. Et le mardi de la rentrée, il l'a gardé seul une journée entière, sans un heurts, avec des pleurs gérés d'une main de maître. Je vous dis pas qu'il était au top de sa forme le matin, il avait même plutôt le trouillomètre à zéro, mais il était ravi d'être avec elle. Depuis il s'investit beaucoup plus auprès d'elle, il la connaît, il la comprend. Pendant un mois et demi il a fait preuve de beaucoup d'efforts pour être auprès de cet être qu'il ne connaissait que trop peu, et je trouve que son acharnement a été récompensé avec cette journée. Vive les vacances !

Tout ce racontage de vie pour dire : la vie des couples pourraient aller mieux si le père avait plus de jours de congé post-naissance, pour découvrir leur enfant. Combien de mères au bord de la dépression post-partum par manque de relai ? Combien de disputes car « oh tu sais pas comment faire, passe la moi » ou encore de « ah bon, tu n'as pas fait le ménage/le bricolage/fais l’ascension de l'Himalaya alors que tu travailles » car il n'a pas pris la mesure de ce que c'était, une journée avec un nourrisson. 
Ca et bien sûr un arrêt total de l'éducation genrée à base de petits balais et poupons pour les filles, et de gros outils de bricolage pour les garçons. La parentalité n'est pas qu'une histoire de femmes.


(évidemment, j'ai conscience que c'est un article simpliste sur la place des hommes dans la parentalité, qu'il y a un mélange de paramètres sociologiques, psychologiques mais également individuel, façonnés notamment par l'éducation, et qu'aucun homme ne se ressemble)

mardi 17 novembre 2015

Parce qu'il faut toujours continuer

Aujourd'hui, je voulais vous parler de plein de choses, ayant enfin le temps depuis la reprise du travail. Je voulais parler de voyage et de sorties avec un bébé, de la poursuite de l'allaitement avec la reprise du travail (facilitée par mon mi-temps), des apprentissages de mon compagnon en tant que père. Puis finalement, ce n'est pas encore l'heure, pas tout de suite.

Comme je le disais dans ma présentation, je suis assistante de service social. Depuis vendredi soir je me prépare à mon premier jour de la semaine, pour accueillir élèves ou personnels. Si la minute de silence de janvier avait été quelque peu perturbée dans la plupart des établissements de mon département, celle-ci s'est fait dans un silence religieux. Quelques commentaires d'élèves, que m'ont transmis les profs, font plaisir à entendre car ils sont plein de solidarité, d'espoir et d'incompréhension, là où la politique avait joué les troubles fêtes en janvier. Honnêtement, je n'y croyais pas. Je travaille dans un département marqué par la précarité grandissante et par la montée du Front National. Un cocktail détonnant. Aujourd'hui, dans notre établissement, nous n'avons eu à accompagner aucun élève en difficulté avec les attentats, les professeurs ont géré les questions de compréhension posées dans un grand respect. Néanmoins, c'est la détresse des personnels que j'ai eu à accompagner : l'une avait sa fille au Bataclan et a passé de longues heures d'attente, terrorisée ; l'autre avait son fils dans le café d'à côté, tête en l'air, il n'avait pas pu prendre sa place pour le concert, il est sauf mais il a perdu trois amis. Comment trouver les mots pour accompagner ? A chaque fois que je commence un entretien délicat je me pose la question, et même à la fin de ce genre entretien je n'ai pas la réponse.

Pour tout les parents qui passeraient ici, par hasard, voici un lien regroupant plusieurs outils de réflexion mais également de paroles, pour gérer ce moment avec les enfants, petits ou grands :
http://classetice.fr/spip.php?article428&var_mode=calcul

Et bon courage à tous.

Et comme le dirait cet homme, au témoignage poignant, qui est désormais seul avec son fils de 18 mois : Vous n'aurez pas notre haine.

vendredi 16 octobre 2015

Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel - Mon allaitement

Comme beaucoup, je profite de la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel pour faire un point sur mon propre allaitement. Déjà, je suis ravie qu'il y ait quelque chose organisé chez moi parce que le thème Allaitement et reprise du travail est vraiment d'actualité étant donné que c'est une des raisons qui font que les femmes arrêtent l'allaitement (ce qui se comprend). Je suis encore plus contente de reprendre à 2 jours par semaine pour pouvoir continuer en allaitement exclusif, grâce à mon tire-lait, aka mon nouveau meilleur ami. J'aimerais aller jusqu'à 6 mois exclusif et mon pédiatre me soutient totalement (c'est même lui qui m'encourage)(j'aime notre pédiatre).

Pendant la grossesse, avec mon compagnon nous avons rapidement choisi l'allaitement comme mode d'alimentation. Je cite mon compagnon dans la prise de décision car sans son soutien, je suis persuadée que je traverserais les pics de croissance beaucoup plus difficilement (oui, toi là, le pic des 9 semaines, je te conchie et ne veux plus jamais te revoir). On y a réfléchi et on a conclu que l'allaitement était adapté à notre mode de vie. Un peu flemmards, l'allaitement permet d'avoir la nourriture disponible H24 à bonne température et on peut partir encore à l'arrache sans s'angoisser sur la présence oui ou non de ce foutu biberon dans le sac (alors que bon, oublier ses seins c'est quand même beaucoup plus rare). Et peu de vaisselle. Bref, nous n'y avons vu aucun inconvénient. Du coup, je me suis préparée et j'ai amassé des informations, comme pour l'accouchement, pour être prête à toute éventualité : REF, baisse de lactation, refus du bébé de prendre le sein, problématique de frein, crevasses, engorgement … Le pire de l'allaitement est passé dans mon esprit et le livre de la LLL m'a accompagné à la maternité.

Finalement, la chance que j'ai depuis ma grossesse continue de me coller aux basques. Je n'ai eu aucun souci jusqu'à présent. Effectivement, le pic des 9 semaines a été difficile à passer, et sans information j'aurais arrêté. Alors je me suis blindée de tisane d'allaitement et j'ai cuisiné un petit sauté de fenouil au curry (merci la SF de la maternité pour le tuyau, car vraiment le fenouil c'est dégueu).

Aujourd'hui je suis à presque deux mois et demi d'allaitement sans nuage. Notre côté flemmard est pleinement satisfait de choix ! Je n'ai jamais eu de remarques déplacées, grâce je pense à mon compagnon qui veille avec son regard noir dès que j'allaite en extérieur. Je crois que pour l'instant, ma petite n'est pas encore assez grande pour qu'on regarde d'un mauvais oeil notre choix. Les gens me parlent souvent de « relation privilégiée », notamment ce fameux « regard » indescriptible et cette remarque me met toujours un peu mal à l'aise. Si relation privilégiée il y a, elle est plus due aux 12h par jour que je passe avec elle depuis que son père a repris le travail plutôt que par l'allaitement. Ma fille ne me regarde pas forcément quand elle tète, ce qui l'intéresse c'est manger. C'est après, quand elle a fini, qu'elle me bombarde de sourires. Comme les parents au biberon quoi. Ce n'est pas le côté fusionnel et intense de l'allaitement qui m'a attiré, et heureusement, car ce n'est pas ce que je retrouve à l'heure actuelle. Finalement, j'allaite pour des raisons très pragmatiques (praticité au quotidien, bénéfices du lait maternel). Par contre, le côté apaisant en moins de deux, qu'on avait pas anticipé, nous surprend à chaque fois. Comme si une tisane de camomille coulait de mes seins, ça la calme très rapidement. Et on se dit qu'heureusement qu'on souhaite l'allaitement exclusif car on se retrouverait bien cons lors des pleurs (alors qu'en vrai, on ferait comme tout le monde, on s'adapterait, mais on est de gros flemmards).

Bref, cet allaitement est serein, plein de découvertes et j'espère qu'il durera le plus longtemps possible.

mardi 6 octobre 2015

Pharmacie de base, ou comment soigner un bébé malade

Quand les parents sortent de la maternité, ils n'en savent pas beaucoup plus qu'avant d'y entrer. C'est quoi avoir la fièvre pour un bébé ? Et puis on fait quoi si c'est Bagdad dans la couche ? Et puis et puis et puis .. Pour accompagner les parents, mon pédiatre organise des ateliers, dont celui sur les soins basiques avant d'aller consulter. Il est donc certain que cet article est orienté sur le choix des médicaments ou de l'homéopathie mais  je pense qu'il peut aider et apporter une certaine sérénité au quotidien.

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Pour les mères allaitantes, quelques gouttes de lait maternel dans les yeux, en cas d'écoulement, dans les oreilles en cas d'otite ou dans le nez en cas d'encombrement, sont efficaces.

À partir de quelle température un bébé est-il considéré comme fiévreux ?
  • Moins de 3 mois : 38°
  • Plus de 3 mois : 38,5°

Que faire en cas de fièvre ?
  • Découvrir l'enfant
  • Le faire boire
  • Éviter les bains avec des écarts de températures trop élevés.

Attention : juger la fièvre seule, de manière isolée, n'est pas pertinente. En plus de la fièvre, il faut être attentif au comportement général de l'enfant. Un enfant qui joue, qui rit, qui mange avec 39° sera moins inquiétant qu'un enfant apathique, sans appétit, qui à 38,5°.

Le doliprane est plus adapté au quotidien car les anti-inflammatoire de la famille de l'ibuprofène ne permettent pas le même développement de l'immunité et ont plus d'effets secondaires. Ces derniers sont à utiliser dans des cas bien déterminés.
=> Doliprane en prise toutes les 6h, sauf pour les enfants de moins de 3 mois où la prise doit être limitée à 3 par jour.
=> En cas de selles 30mn après la mise du suppositoire de doliprane, préférer attendre 4h avant d'en remettre un afin d'éviter tout risque de surdosage.

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Comment laver le nez du bébé en cas d'écoulement ?
Le coucher sur le côté, un bras contre le ventre, mettre le spray nasal et appuyer longuement jusqu'à ce que le liquide ressorte clair de l'autre côté de la narine.

En hiver, il est conseillé de nettoyer le nez au sérum physiologique tout les jours, en prévention.

Sprays nasaux conseillés, par ordre de « force » :
  • Stérimar
  • Prorhinel
  • Actisouffre (qui dégage aussi la gorge au passage)

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L'homéopathie est aussi une piste à explorer : (ingestion 30mn avant ou après un repas)
  • Alium cepa, en cas d'écoulement clair (4 granules 4 fois par jour)
  • Kalium bichromicum, en cas d'écoulement vert/jaune (idem)
  • Ipeca, en cas de toux grasse
  • Belladonna, en cas de température
  • Chamomilla, en cas de poussée dentaire, qui peut être associée à Belladonna (Camommilla a les deux)

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En cas de vomissements et/ou de selles liquides répétés dans la journée :
Il est important de réhydrater le bébé avec une solution de réhydratation. Adiaril ou Picolite sont conseillées, à diluer dans de l'eau et donner au biberon (ou à la petite cuillère, à la pipette, à la tasse à bec ou tout autre moyen pour les bébés refusant le biberon).
=> La solution de réhydratation est plus efficace que l'eau simple, qui risque d'être vomit de nouveau.

En cas de gastro, il est conseillé d'évincer les produits contenant du lactose et de prendre le temps de  maladie, pour les bébés au biberon, du LA qui n'en contient pas. Le premier jour est souvent marqué par la diète chez l'enfant, pas d'inquiétude.
Un sachet de lactéol ou de biogaïa, des probiotiques, permettent de travailler sur la flore intestinale et jouent sur les selles.
Si l'enfant diversifié va mieux le troisième jour, ne pas hésiter à jouer sur l'alimentation en privilégiant des carottes par exemple (et éviter les légumes verts) pour accompagner la fin de la maladie.

Attention : si l'enfant perd beaucoup de poids, il est conseillé d'aller directement aux urgences pédiatriques.

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En cas de poussée dentaire :
Essayer de limiter la prise de doliprane afin de garder l'action du médicament. Des gels apaisants sont disponibles sur le marché comme Pranarome ou Delabarre. Dolodent est très efficace car très anesthésiant mais de ce fait, il y a un risque plus accru de fausses routes.
=> Un anneau de dentition et des massages réguliers de la gencive aident.

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Le nécessaire pour le quotidien :
  • Coton, sparadraps, pansements, ciseaux, compresses
  • Solution de réhydratation
  • Thermomètre
  • Suppositoires de glycérine (attention à ne pas trop en utiliser)
  • Biogaïa ou lactéol
  • Suppositoires de doliprane
  • Sérum physiologique
  • Spray nasal
  • Arnica gel
  • Darryo serum en cas d'infection du canal lacrymal

mardi 29 septembre 2015

Vis ma vie #1

Quand elle accepte de faire la sieste dans son lit.




 

Quand, 2 mois après l'accouchement, je continue sottement à croire que mes genoux ont retrouvé leur jeunesse.






Quand elle a un pic de croissance.


Quand, après le vaccin du deuxième mois, elle est si ronchon qu'elle pleure car le chat s'est mis à ronronner/une mouche a volé près d'elle/son chausson est tombé.


 (en vrai, pauvre petite puce quand même)

lundi 28 septembre 2015

Pour chaque histoire, un commencement.

Pour mon premier article sur ce blog, je ne déroge pas à la règle implicite qui régit la blogosphère parentale : revenir sur la grossesse et, pourquoi pas, sur l'accouchement. Parce que finalement, la manière dont j'ai vécu ces deux événements dévoilent mon caractère. Ca + les quelques mots de présentation, on pourra bientôt dire qu'on a élevés les cochons ensemble !

J'ai rencontré mon compagnon il y a près de 8 ans, j'avais 17 ans et lui 19 ans. Nous étions jeunes et insouciants, personne ne pariait sur notre histoire, même pas nous. Et puis je ne sais quel miracle nous a fait grandir ensemble jusqu'à ce jour de l'été 2014 où il m'a dit « d'accord, enlève ton stérilet et fait péter la culotte ! ». Et tout s'est enchaîné : diplôme d'assistante sociale, premier emploi épanouissant en scolaire, nouvelle maison à la campagne et retrait du stérilet le 5 Novembre 2014. C'était carrément l'euphorie, cette sensation de baiser sans filet !
Premier coup de chance : les prises de tête, l'angoisse, l'attente … tout cela ne sera pas pour nous. Je découvre début Décembre que je suis enceinte (après avoir fait des folies de mon corps à Disneyland !). D'après l'échographie, je serais tombée enceinte 7 jours après avoir retiré ma contraception. Et la chance a continué. Mise à part une fatigue constante tout au long des neufs mois, j'ai adoré être enceinte et cela m'a permis de découvrir encore plus mes forces de caractère. Le lâcher prise, la perte de contrôle, ne sont pas des choses qui me sont difficiles et finalement, ma seule angoisse a été le diabète gestationnel (antécédents familiaux). Mais au fond, pour être honnête, c'était plus par flemmardise de faire attention à ce que je mange qu'autre chose ! Les mois se sont écoulés paisiblement, sans aucun jugement des gens autour de moi, au milieu de rires et de félicitations de toute part. Le mois de juin et juillet furent rudes, et moi qui n'avais jamais souffert de la chaleur, je me suis retrouvée à geindre comme une mamie desséchée (et à parler météo à toutes les personnes que je croisais, comme une vieille mamie desséchée qui attend la pluie).

J'ai eu deux sessions de pré-travail assez fortes qui m'ont conduites à la maternité pour « rien ». A 38SA +4 j'étais dilatée à 2cm, avec les SF qui me disaient que ça pouvait autant se déclencher dans deux heures, ou autant j'allais à terme. Psychologiquement, ces deux fausses alertes furent assez rudes à encaisser. Les deux fois on est partis à la maternité persuadés de revenir à la maison qu'une fois notre petite poulette dans nos bras. Tant et si bien que la troisième fois, qui fut la bonne, nous sommes partis les mains dans les poches, sans valise ni rien, malgré les contractions très douloureuses qui me pliait en deux (et moi qui m'attendais à des contractions qui iraient crescendo, comme dit en cours de prépa !). Nous ne voulions plus y croire ! Et cette fois-ci, nous ne sommes pas partis. Début des contractions très douloureuses à 16h, arrivée à la maternité à 19h, péridurale à 20h … et une petite fille qui débarque dans nos vies à 00h13. Encore une fois, je mesure la chance que j'ai eu : l'accouchement s'est très bien déroulé, avec une équipe à l'écoute, qui encourageait les positions physiologiques avec la péridurale, aucune souffrance fœtale et une arrivée sereine malgré un tour de cordon autour du cou. Les suites de couches se sont aussi déroulées en douceur. Je savais à quoi m'attendre donc j'ai accepté les saignements, les douleurs, la fatigue comme faisant du lot. J'ai pu m'y préparer et c'est avec mes tisanes d'allaitement, mes tisanes « pimpantes » et mes biscottes de seigle bourrées de fibres que j'ai traversé mes premiers jours de parentalité. Quand j'entends mes copines parler de leur grossesse, de leur accouchement, des suites, je trouve qu'il manque beaucoup d'informations aux femmes. Une information claire, sans jugement et sans fioritures : que ce soit en négatif ou en positif, il faut savoir où trouver les ressources pour les avoir et ce n'est pas normal. Comment être calme, pouvoir accepter le déroulé des événements quand il nous manque des cartes en main ? Ma grossesse a été chouette mais la grossesse ne l'est pas. Il y a des difficultés, propres à chaque corps, chaque femme, chaque fœtus, et il y a à chaque fois une histoire et un caractère singulier qui nous accompagnent dans cette traversée.

Finalement, pour toute cette aventure, c'est ce mot que je retiendrais : la sérénité. En regardant en arrière, je suis fière d'avoir su rester fidèle à moi-même, sourde aux angoisses qui sont dans chaque site internet. En fait non, plutôt que de dire que j'ai su rester fidèle à moi-même, je dirais surtout que j'ai pu rester fidèle à moi-même grâce aux soutiens de toute part que j'ai eu. Bon, ça fait un peu discours d'oscar pour un premier article ! Je suis peut-être un peu narcissique, qui sait … :)

C'est parti pour l'aventure bloguesque ! Combien de temps vais-je tenir ? Quels sujets abordés ? Tellement de suspens !